Passion de la Photo

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Orchidée Nouvelle série 2009 (Chez M.Lecoufle)

La famille des Orchidaceae (Orchidacées ou Orchidées) est une très grande famille de plantes monocotylédones. C'est la famille végétale la plus diversifiée, comptant plus de vingt-cinq mille espèces, réparties en huit-cent cinquante genres.

Ce sont des plantes herbacées, de type divers, autotrophes ou saprophytes, à feuilles réduites, à écailles, ou développées, terrestres ou épiphytes, pérennes, rhizomateuses ou tubéreuses, des régions tempérées à tropicales. La symbiose, qu'elle soit de type autotrophique, saprophytique voire parasitique, se fait avec un champignon microscopique qui permet à la plante de pallier à la fois l'absence de toute réserve dans ses graines, et l'absence de radicelles au niveau de ses racines. C'est une famille largement répandue et on rencontre la majorité des espèces dans les régions tropicales.

La classification phylogénétique situe aujourd'hui cette famille dans l'ordre des Asparagales.Le nom Orchidée vient du grec orchis, qui signifie testicule, en référence à la forme des tubercules souterrains de certaines orchidées terrestres des régions tempérées. Suivant les auteurs, le nombre d'espèces botaniques dans cette famille varie de vingt-cinq à trente mille. Ces chiffres en font l'une des plus importantes familles de plantes à fleurs, qui a pratiquement colonisé tous les milieux, à l'exception des déserts et des cours d'eau. Selon les dernières données scientifiques, obtenues grâce au pollen d'une orchidée éteinte retrouvé dans de l'ambre, cette famille serait âgée de 75 à 86 millions d'années. Les orchidées font partie des monocotylédones, et la famille la plus apparentée est celle des liliaceae. Les orchidées ont notamment développé des caractéristiques rendant cette famille de plantes extrêmement économe en ressources : réduction du nombre d'étamines, symbiose avec un champignon, métabolisme de type CAM etc...L'étude de la morphologie particulière des fleurs d'orchidées, des relations que ces plantes entretiennent avec les insectes, a d'ailleurs nourri au XIXe siècle les réflexions de Charles Darwin et lui a, en partie, permis d'établir son modèle théorique de l'évolution.Majoritairement d'origine tropicale, ces plantes ont fait l'objet, de la part de riches amateurs, à l'époque de l'expansion des empires coloniaux européens, d'un engouement particulier. Depuis, une meilleure connaissance de leur écologie, de la symbiose qui les unit à certains champignons spécifiques (du genre Rhizoctonia notamment) au cours du développement des embryons, la mise au point de milieux de cultures adaptés, stériles, ainsi que la création d'hybrides horticoles moins fragiles, ont démocratisé leur culture. La très grande variabilité génétique des orchidées, source de la richesse naturelle en espèces de ce taxon, la prête d'ailleurs à une hybridation artificielle: plus de cent mille hybrides horticoles ont été créés depuis la mise au point des méthodes de culture.

Peu d'orchidées sont utilisées dans l'alimentation. On relève toutefois le genre Vanilla, dont la gousse est la vanille. La vanille est cultivée dans les régions tropicales, et son besoin en ombre rend possible son exploitation en agroforesterie.

Le Faham (Jumellea fragrans) entre dans la confection du rhum arrangé, lui procurant son goût caramélisé. La cueillette se déroule dans la nature, sur les sites de production, et engendre une raréfication progressive de la plante.

La croissance des orchidées est sympodiale, le rhizome émettant des pousses dans plusieurs directions, ou monopodiale, avec une seule pousse.

Beaucoup d'orchidées tropicales sont épiphytes, et adaptées à l'ombre régnant dans la forêt tropicale. Elles présentent des tiges épaissies à leur base en pseudobulbes, avec des racines souvent pourvues d'un vélamen, voile de radicelles devant capter l'humidité atmosphérique.

Epiphytes ou terrestres, les orchidées sont adaptées à des milieux difficiles, que bien souvent la symbiose avec des champignons permet d'exploiter. Cette spécificité leur permet de coloniser des milieux relativement peu occupés par d'autres espèces. Plantes se reproduisant par pollinisation entomophile, une grande partie d'entre elles montrent des relations de dépendance étroite avec des insectes pollinisateurs spécifiques, allant jusqu'à des stratégies de leurres visuels, olfactifs et sexuels.

Ces relations spécialisées en font des espèces particulièrement menacées en cas de perturbations brutales de leurs conditions environnementales.

Les semences des orchidées sont de très petite taille, et sont produites en très grand nombre: de cette façon elles peuvent être facilement transportées par les vents. En fait, leurs semences sont si petites qu'elles ne possèdent pas les réserves nutritives suffisantes pour engendrer la germination. Des sucres fournis par un champignon symbiotique permettent au germe de se développer en protocorme puis en plantule.

Les orchidées des régions tempérées et méditerranéennes, aux tubercules très suggestifs, ont inspiré aux adeptes de la théorie des signatures un éventuel aphrodisiaque: on sait aujourd'hui qu'il n'en est rien. Mais dans les régions du Maghreb, ces orchidées sont encore déterrées pour préparer le très populaire salep. En Turquie notamment, 36 espèces parmi 10 genres sont en conséquence menacées d'extinction, et on estime à 42 le nombre d'espèces ayant déjà disparu au cours de la dernière décennie.Outre les espèces botaniques et les hybrides naturels, le monde des orchidées comporte aussi d'innombrables variétés commerciales, le plus souvent hybrides. Beaucoup sont nommées d'après les définitions de la taxonomie (cymbidium, phalaenopsis, etc.), et il existe aussi des dénominations propres aux horticulteurs pour désigner les hybrides intergénériques (croisement entre deux genres proches afin d'obtenir un genre artificiel). Par exemple: Brassidium, Cambria, Laeliocattleya, etc. Les orchidées ont une facilité, unique dans le monde végétal, à produire facilement des hybrides entre espèces de genres différents. De plus, ces hybrides sont souvent fertiles.

Bibliographie [modifier]

  • Alfred Cogniaux et Alphonse Goossens, Dictionnaire iconographique des orchidées, Bruxelles, 1896-1907, Volume 1 : XV pages + 826 pages de planches hors-texte, toutes en couleurs. Volume 2 : Textes. 315 pages. (Réédition, 1990, Institut des Jardins, Perthes-en-Gâtinais, 2 volumes in-4, reliure toile)
  • Aloys Duperrex et Roger Dougoud, Orchidées d'Europe, Coll. Les beautés de la nature, Neuchâtel, Delachaux & Niestlé, 1955, 239 p., reliure toile.
  • Collectif (sous l'égide de la SFO, dir. scientifique : Marcel Bournérias), Les Orchidées de France, Belgique et Luxembourg, Collection Parthénope.
  • Pierre Delforge, Guide des orchidées d'Europe, d'Afrique du Nord et du Proche-Orient, Delachaux et Niestlé, 3ème éd., 2005, 640 p.
  • Rémy Souche, Les orchidées sauvages de France, Ed. Pélican, 2004.
  • Zimmermann, A. & Dougoud, R., Orchidées exotiques, Coll. Les beautés de la Nature, Neuchâtel, Delachaux & Niestlé, 1959, 325p.

 



http://www.orchidee-lecoufle.fr/index.asp
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