Passion de la Photo

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Plantes Carnivore

On appelle plante carnivore tout végétal capable de capturer des proies et d'en assimiler tout ou partie afin de subvenir (partiellement) à ses propres besoins. Il existe plus de 600 espèces de plantes carnivores connues à ce jour.

Les plantes carnivores se distinguent du reste du règne végétal par leur capacité à capturer et à digérer leur proies. Une plante capable uniquement de capture, éventuellement de dégradation, mais incapable d'assimiler sa proie, est qualifiée de protocarnivore.

Si un grand nombre d’espèces de plantes carnivores se situent dans des régions tropicales, on peut néanmoins en trouver des spécimens sous presque toutes les latitudes. Souvent, ces plantes poussent dans des sols pauvres en azote, comme dans les tourbières, et on peut imaginer que d'un point de vue évolutif, la conquête du caractère « carnivore » a été pour ces plantes un avantage décisif en termes de capacité à occuper un milieu par ailleurs pauvre en espèces. Le mode d'apparition de ces caractéristiques pose un problème passionnant en termes de théorie de l'évolution, au même titre, sinon plus, que l'apparition progressive de l’œil (voir Richard Dawkins, Stephen Jay Gould).

La qualification de « plantes insectivores » ou « plantes entomophages » n'est pas toujours valable: si elle précise le régime alimentaire majoritaire d'un grand nombre de plantes carnivores, certaines ne se nourrissent pas du tout d'insectes (c'est le cas notamment des Utriculaires, qui ciblent des protozoaires). De surcroît, il est toujours possible que des arachnides, des mollusques (petites limaces), voir des vertébrés soient victimes de pièges réputés "insectivores" : la capture de rats par des Nepenthes rajah a été observée.

Les pièges sont, dans la plupart des cas, des adaptations de feuilles. Ils sont pourtant très différents d’un genre à l’autre : l’outre de capture des Utriculaires, l’ascidie des Népenthès, la mâchoire des Dionées, les poils gluants des Rossolis, etc.

La nutrition carbonée et la production de sucres se font par la voie classique de la photosynthèse, comme chez la plupart des végétaux supérieurs : elles sont capables de fixer le dioxyde de carbone de l’air, en présence de lumière, et d’absorber de l’eau et des minéraux par leurs racines. Les proies qu’elles capturent ne sont, bien souvent, que des sources secondaires d’azote. Toutefois, à terme, un manque de nourriture d'origine animale peut être source de carences.Certaines plantes carnivores, comme les dionées, possèdent des pièges actifs et comptent plus sur leurs « réflexes » que sur leur faculté d’attirer les insectes et à l’opposé, d'autres, comme les nepenthes possèdent des pièges passifs et sont obligés d’amener les insectes jusqu’au cœur de leur urne (ou ascidie) pour pouvoir ensuite les digérer et doivent donc posséder un fort pouvoir attracteur. Les droséras, elles, sont dotés d'un piège semi-actif.

Ici, une partie de la plante exerce un mouvement pour la capture des proies, les genres suivants utilisent des pièges actifs :

Les pièges actifs

  • Aldrovanda et Dionaea : pièges à loup.
  • Droséra : pièges à mucilage (gouttelettes collantes) dont la feuille et les poils s'enroulent autour de la proie pour l'immobiliser et optimiser le contact entre elle et les glandes digestives de la plante. Le mouvement est généralement imperceptible car trop lent, sauf chez D. burmannii, D. sessilifolia et D. glanduligera.
  • Utricularia : la proie est aspirée par ses outres.

Les pièges passifs

Tous les genres dont le piège reste immobile :

Liste de genres 

De nombreux genres sont carnivores, on peut citer :

NB : Le caractère carnivore de Roridula n'est pas unanimement admis. Des proies sont capturées grâce à ses poils gluants, et celles-ci sont digérées par des punaises vivant sur la plante. Ensuite, la plante digère les défections des punaises.

Les plantes carnivores dans l'imaginaire collectif [modifier]

Indigène dévoré par une plante carnivore, illustration de J.W. Buel, 1887.

Les plantes carnivores ont toujours suscitées un grand intérêt de la part du public. Les auteurs de roman d'aventures, les écrits des premiers explorateurs, le cinéma, la télévision, les jeux vidéo et même la publicité s'en sont servi pour effrayer un public en mal de sensation forte. Le mythe de l'arbre "mangeur d'homme" de Madagascar au XIXeme siècle, en est un bon exemple et illustre la prédation renversée entre l'humain et le végétal.



Sarracenia purpurea
Sarracenia purpurea

Sarracenia purpurea
Sarracenia purpurea

Sarracenia purpurea
Sarracenia purpurea

Sarracenia purpurea
Sarracenia purpurea

Sarracenia psittacina
Sarracenia psittacina

Sarracenia psittacina
Sarracenia psittacina

Sarracenia flava
Sarracenia flava

Sarracenia flava
Sarracenia flava

Sarracenia flava
Sarracenia flava

Sarracenia flava
Sarracenia flava